Personne ne parle, tant qu’elle n’a pas coupé huit belles parts, bien égales. Un livre fort, d'une finesse inouïe sur des sujets sensibles. Une écriture sobre et juste. Il m’avait proposé une cigarette. C’est mon tour. Ce qu'il faut de nuit Fus s'arrache sur le terrain. Fus s’en était toujours débrouillé. Connectez-vous, Accédez à des enquêtes et des reportages exclusifs, Lisez les critiques des meilleures séries, films et bien plus, Regardez des films VOD offerts toute l'année, Profitez d'avantages sur des événements culturels. Voyant que nos cigarettes s’enchaînaient, il avait fini par s’asseoir sur le banc de pierre en haut du cimetière. Le lecteur se retrouve en apnée. Un portrait de père extrêmement touchant ! Éditeur : La Manufacture de livres. Happé d'un bout à l'autre par une écriture incisive, vive comme un match de boxe. Et puis les découchés à Sarreguemines et à Forbach, m’organiser avec les voisins pour qu’ils gardent un œil sur le Gillou et Fus. « Gros, tu me laveras les maillots ? Personne ne l’appelle plus autrement. Un chant pour les pères. À piocher. Quand je regarde Fus jouer, je me dis qu’il n’y a pas d’autre vie, pas de vie sur cette vie. Jérémy faisait partie de la classe printemps, comme on l’avait appelée alors. Décrite avec justesse, la relation du … Car il fallait bien nourrir mes deux zèbres, tenir bon sans boire jusqu’à ce qu’ils se couchent. La blessure est plus ample car l’aîné porte l’espoir. Pourtant trois ans d’hôpital, de chimio, trois ans de rayons. À cinq heures, quand j’ai le courage, je vais à la section. Trop pour elle. Elle avait inscrit Fus au latin, parce que c’étaient les meilleurs qui faisaient latin, ça servait à bien comprendre la grammaire, c’était de l’organisation, comme les mathématiques. Deux frères, deux voies. Je l’avais laissée dire sans prêter attention, puis elle s’était effondrée assez rapidement dans la souffrance et elle n’était plus revenue dessus. » Voilà l’oraison. On lui mentait, on lui disait qu’elle avait meilleure mine et que le professeur, croisé dans le couloir, avait l’air content. C’est comme ça. Parfois les infirmières la maquillaient un peu, mais elles ne pouvaient pas cacher le jaune ocre qui prenait semaine après semaine son visage mal endormi, et surtout ses bras qui sortaient du drap, déjà en fin de vie. Il y a de moins en moins de monde depuis qu’on n’y sert plus l’apéro. Magnifique et déchirant. Une relation, où tout ce qui se dit compte autant que ce qui est tu, qui vous prend à la gorge, vous écorche et vous remue. Le narrateur, qui travaille à la SNCF élève seul ses deux fils depuis la mort de « moman » après une agonie de trois ans, cancer. C'est un premier roman qui est rempli de beauté, tout simplement bouleversant ! Il aime tacler. Les blogs polar en ont déjà parlé, c’est une des découvertes de la rentrée : Ce qu’il faut de nuit de Laurent Petitmangin. Seul narrateur le père s’exprime à la première personne tout au long, nous entraînant dans un voyage intérieur mêlé de doutes et de culpabilité, entrelacs des « on fait comme on peut, quand on est parent ! Un truc de film, un truc pour les autres. Où étaient rangées les affaires d’hiver ? Nuit de surprise à l'Open d'Australie pour le début des 8es de finale. Dans une pudeur délicate, Laurent Petitmangin offre un livre poignant, d’une grande humanité. août 2018. Une histoire de famille, de convictions, de choix et de … La petite cahute qui sert aux apéros et à la remise du matériel a été repeinte l’année dernière. Revenir entier. Sur ce que l'on porte, volontairement ou malgré soi. Là, avec ce qui se passait, ça ne m’était jamais venu à l’idée de lui dire merci. Il dit avec justesse, ce que signifie être père. Il y en avait le soir pour le souper et encore un saladier plein pour le lendemain. « Comme les jours d’avant, pas plus pas moins. Un beau roman réaliste qui nous conte l'amour paternel sans aller dans la démesure mais en gardant une profonde sincérité et une grande sensibilité. Tout donner, douter, accepter de pardonner, et par dessus tout aimer. Rien n'est en trop, rien n'est gratuit dans la narration. J’aurais quand même dû le pousser. Les années passent, et les enfants grandissent. La vie s’emballe. Et l’air toujours frais, même en plein été. Pas le Jérémy. Touchant, lucide, Ce qu'il faut de nuit est un hymne au courage, à la constance, à l'amour filial, à la vie, à la mort. Ce premier roman, bref et tranchant, fait entendre une voix singulière, socialement située. Magnifique texte, un uppercut en plein coeur, notre coup de coeur de la rentrée littéraire ! Et trouvait encore le temps de nettoyer derrière lui. Si vous êtes fan de lecture depuis des années, découvrez sans plus tarder toutes nos offres et nos bonnes affaires exceptionnelles pour l'acquisition d'un produit Ce Qu'il Faut De Nuit. « Ce qu’il faut de la nuit » est d’abord un grand récit sur la paternité. Les derniers jours de sa mère. Comme si le gamin ne passait pas ses dimanches à Bon-Secours. Un monde d’hommes morne. Un premier roman déjà en cours de traduction dans de nombreux pays (Allemagne, Italie, Pays-Bas, Angleterre, Japon, Corée, Espagne, Etats-Unis, Portugal...) et considéré comme une véritable révélation. Elle s’était contentée de nous regarder, le peu de temps où elle était consciente. Laurent Petitmangin est né en 1965 en Lorraine au sein d’une famille de cheminots. Je l’ai regardé dégringoler petit à petit. C’est elle qui prenait aussi les photos, alors elle variait les poses, histoire que la page Villerupt – Audun-le-Tiche n’ait pas chaque jour la même gueule. Un père qui résiste aux vents contraitres. Toute la région, le préfet, le député, toutes les classes d’école sont venus lui faire des zigouigouis. Si elle en avait la force, elle se levait et leur faisait des gaufres ou des beignets. Il avait des excuses toutes trouvées. Inespéré. Faire gaffe aux courts-jus. Il y avait l'avant. Paris - paru en 2020 Un père élève seul ses deux fils, Fus et Gillou. Coup de cœur de la rentrée ! Si à la fin du chapitre vous n'avez pas le coeur brisé, c'est que vous n'en avez pas ! D’avoir profité d’une de ces heures où elle était bien consciente et d’avoir écouté avec elle les bruits de la cour. Les peaux jeunes sujettes à l'acné peuvent mettre un soin à base de fruits pour purifier la peau. Avant de l'avoir lu. Il prend son assiette, se sert et va s’installer devant les programmes de l’après-midi. Des phrases courtes, sans fioritures, brossent les décors en quelques mot. Laurent Petitmangin. C’est haut une caténaire. Pingback: Les plus belles lectures de Marianne en 2020. Ce qu’il faut de nuit est son premier roman. Une très belle et poignante émotion nous étreint à la lecture de ce premier roman. Charge d’homme. “Je pense que ça a été une belle vie. Ce qu'il faut de nuit, tout en pudeur nous conte ce que c’est que d'essayer d'élever un enfant, de bâtir un homme malgré les failles et en dépit d'une vie qui roue de coups. Laurent Petitmangin a réussi son rendez-vous avec la littérature. C’était dur de regarder la moman, elle était devenue laide. Jérémy tout court, car il n’est pas du coin et nous reprend à chaque fois avec notre manie de mettre des « le » ou des « la » partout. Qu’est- ce qu’on ferait dimanche ? Il passe ses vingt premières années à Metz, puis quitte sa ville natale pour poursuivre des études supérieures à Lyon. Terrible et enthousiasmant. Un roman social juste et terrible. ISBN : 978-2-35887-679-7. Jérémy. Même pas capable d’arrêter de fumer. Photo : DR. La maison d'édition : La Manufacture de livres: La Manufacture de Livres, éditeur indépendant, regroupe des auteurs français contemporains. On a nos joueurs préférés, ceux qu’il ne faut pas toucher. Elle râlait un peu auprès de Fus en disant qu’il aurait dû prévenir, qu’elle aurait fait la pâte plus tôt, la veille, que ç’aurait été bien meilleur, mais elle finissait par les faire ses beignets, croustillants, glacés de sucre. Je suis encore sous le choc. Ce qu’il faut de nuit fait partie des romans dont j'ai tellement entendu parler qu’il me semble les avoir déjà lus et mon attente s’en est trouvée changée, comprenez qu’elle s’est aiguisée. ISBN: 9782358876797 . Petitmangin, Laurent (1965-....). Une vingtaine de gamins qui étaient arrivés en mars-avril avec les parents tout juste embauchés et qui avaient réamorcé une classe supplémentaire de cours élémentaire et une de cours moyen dès la rentrée suivante. Il ne nous connaissait pas trop. Pingback: Les 25 lectures les plus marquantes pour Hugues en 2020 | Charybde 27 : le Blog - 8 janvier 2021 Texte puissant sur la petite vie des petites gens, sur le hasard malheureux et sur l'amour taiseux mais teigneux, ce roman m'a battue au fer et laissée pantelante. Enfin le texte a été sélectionné parmi les titres proposés au Festival des premier roman de Laval et Chambéry et fait partie de la sélection de Rentrée Littéraire France Inter/Le Point, de l'opération Attention Talents ! Peut-on pardonner à son enfant lorsque celui-ci s'éloigne des valeurs qu'on lui a transmises, jusqu'à commettre le pire ? Le deuil de sa mère. Ce premier roman de Laurent Petitmangin vaut un bon essai politique. Gillou était déjà rentré avec le Jacky. Un 1er roman qui sonne et désarçonne. Jérémy et Fus se sont vus jusqu’au collège. Prix en vue ! Quarante-quatre ans. Ceux-ci grandissent et commencent très tôt à prendre leur destin en main. Et puis me laisser aller. Sur ce que nos enfants héritent et parfois subissent. Ce qu’il faut de nuit a devancé dans le cœur du jury lycéen le vainqueur du prix Femina 2020, Serge Joncour, lui aussi en compétition. Sans jamais dire qu’elle allait s’en sortir. Les petits défauts dans la trame à force de les faire bouillir et de les passer à la Javel. Elle s’était démenée pendant trois ans avec son cancer. Un livre crépuscule, un homage filial. ENORME coup de cœur ! Il dit avec une infinie justesse la violence que c’est pour un père de ne plus reconnaître son fils. C'est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le cœur de trois hommes. Aucun de chez nous n’a voté Macron. On habite le 54, mais on soutient Metz dans la région, pas Nancy. La moman prenait des notes qu’elle relisait aux enfants le soir. C'est un récit où les émotions explosent, un tourbillon qu'on lit presque en apnée. Elle allait à toutes les réunions de l’école, insistait pour que je pose un jour de congé et que je vienne aussi. C'est un premier roman qui est rempli de beauté, tout simplement bouleversant !! Quarante embauches d’un coup. Pas de bruit, juste l’autoroute au loin, un fin ruissèlement qui nous tient au monde. Ils ont fait comme si de rien n’était. Souvent quand même. Une histoire faite de petits riens, qui font une belle vie. Faire gaffe, crevé comme je l’étais, un peu chlasse parfois, de ne pas faire une connerie. Ce qu'il faut de nuit, tout en pudeur nous conte ce que c’est que d'essayer d'élever un enfant, de bâtir un homme malgré les failles et en dépit d'une vie qui roue de coups. C’est un récit court et intense, on le dévore la gorge nouée tant chaque phrase sonne juste. Achat Ce Qu'il Faut De Nuit à prix bas sur Rakuten. Pas plus pour l’autre. Et puis Fus a commencé à moins bien travailler. Laurent Petitmangin, dans ce premier roman fulgurant, dénoue avec une sensibilité et une finesse infinies le fil des destinées d'hommes en devenir. À ne pas aller en cours. C’est Fus pour ses maîtres, ses copains, pour moi son père. Il n’y avait pas eu de débat à la section, on n’était pas encore très écolos à l’époque. ». Qui finiront par partir. Si on parle, c’est du match de Metz la veille. Editeur: Manufacture de livre éditions (août 2020) Collection: LITTERATURE. Dans « Ce qu’il faut de nuit« , Laurent Petitmangin décrit le monologue d’un père racontant sa paternité qui se complique au fil du temps pour devenir inextricable. Un moment où il n’y a rien à faire pour moi, un des seuls instants qui me restent avec Fus. Faire gaffe aux chutes. Un récit à la fois touchant et tragique sur la transmission des valeurs familiales. Quand l'inimaginable surgit, sans prévenir, c'est souvent une question de rencontres, bonnes ou mauvaises, et les mauvais hasards ne pardonnent pas. Un roman intime et social lu comme un contrepoint à Leurs enfants après eux, le Goncourt 2018. cette présentation du roman destinée aux professionnels avec quelques mots de présentation de l'auteur. Latin et allemand. Je n’y croyais pas à ce cancer, elle non plus, je crois. Un roman fort et marquant parce que riche d'humanité ! C'est déchirant, sublime et vibrant, ça nous fait battre le cœur et c'est tout ce dont on a besoin. Bouleversant. Impossible de ne pas dévorer d’un trait ce court texte déchirant et beau. Loin des bancs, loin du petit groupe des fidèles. Attendez-vous à sortir bouleversés de ce roman, sensible et déchirant... Un premier roman étonnant par son style vif, ses phrases courtes et évocatrices. C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux fils. Quel uppercut que ce 1er roman ! James Harden a été très en vue pour son premier match à Houston depuis son transfert à Brooklyn, avec un triple-double. De sa mère qui pouvait à peine quitter le lit. Un moment que je ne céderais pour rien au monde, que j’attends au loin dans la semaine. On se les fait sucer dès qu’ils brillent un peu. L'histoire de trois hommes, une histoire sur le fil, comme ce texte. Vous savez, monsieur, votre femme ne s’est jamais réellement révoltée contre sa maladie. Comme les dernières recommandations. Les dernières semaines, quand elle savait que c’était fini, elle n’avait pas fait le tour de sa vie et s’était abstenue de tout conseil. Loin aussi des supporters de l’équipe visiteuse. En Lorraine, aujourd’hui. Bouleversante, l’écriture parle avec énormément de pudeur des sentiments familiaux. Dans une langue en juste adéquation avec la modestie et la dignité de ses personnages, Laurent Petitmangin dépeint une France marginalisée, éloignée de tout, qui n’intéresse personne. « Ce qu’il faut de nuit » est un texte oppressant, au commencement singulier puisqu’il évoque une passion familiale : le foot. Il le fait bien, sans trop démonter l’adversaire. Votre abonnement CANAL vous permet de bénéficier des contenus Télérama réservés aux abonnés. Pour les enfants aussi, c’était mieux, plus correct. Laurent Petitmangin, auteur de “Ce qu’il faut de nuit” : un cadre d’Air France déploie ses ailes Rentrée littéraire 2020 : nos coups de cœur cette année sont… Telerama n°3685 Je m’étais dit que ça marquerait le coup de passer à l’église. Beau, résolument, intensément beau. Les années passent et les enfants grandissent. Au début, les deux-là ont été potes. Même le curé avait eu du mal. Juste nous observer, sans même nous sourire. parce que c'est un grand texte. Juste capable de leur faire à manger, à lui et à son frère. Un premier roman remarquable,fulgurant et terriblement émouvant ! Une fois, je lui avais dit : – Je vais déjà le faire pour moi », qu’elle m’avait répondu. Mais elle ne le disait pas. Laurent Petitmangin, Ce qu’il faut de nuit, La Manufacture de livres, 2020 Par François Lechat. Elle nous avait laissés. Ce n’est pas donné à tout le monde. » Quand on avait découvert la maladie, elle m’en avait reparlé de l’avenir des enfants, mais c’était au début. L’usine aurait pu cracher des matières radioactives, je ne pense pas mentir en disant que le village n’en avait rien à faire, qu’on aurait préféré boire une eau de chiottes plutôt que de retarder encore le lancement de cette ligne. Ce qu'il faut de nuit a déjà rencontré un fort succès ce qui lui a valu l'attribution plusieurs prix : Le Prix Fémina des Lycéens, Le Grand Prix du Premier Roman, le prix Stanislas 2020, le prix Feuille d'or des Medias 2020, le Prix du Barreau de Marseille ainsi que le prix Georges Brassens 2020. Pas toujours. Soulagé que cette journée soit finie, content qu’il ne se soit rien passé. Un grand merci à eux. Ce qu'il faut de nuit. Il faut monter quinze kilomètres plus haut, au Luxembourg, pour trouver un terrain encore mieux entretenu. Cette critique est réservée aux abonnés Déjà abonné ? Pingback: « Ce qu’il faut de nuit » de Laurent Petitmangin (La manufacture de livres, 2020) – Les miscellanées d'Usva - 2 novembre 2020. Toujours pudique, Ce qu’il faut de nuit prend aux tripes. Dans d’autres circonstances, ç’aurait été l’enfant modèle, vingt fois, cent fois, mille fois récompensé. Ce qu’il faut retenir de la nuit. » et puis repartent. Déjà lauréat du prix Stanislas pour ce premier roman, Laurent Petitmangin signe un bijou bouleversant sur les émotions et les certitudes ébranlées d’un père. Ce roman est très fort. Une histoire faite de petits riens, qui font une belle vie. Il faisait ce qu’il fallait. Il nous reste les autres, les besogneux, ceux dont on se dit vingt fois par match, vivement qu’ils dégagent, j’en peux plus de leurs conneries.
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